mardi 14 juillet 2009

Salamaleikoum

Encore une nuit passé à l'aéroport. Mais en fait c'est interessant un aéroport quand on prend le temps d'observer ce qui nous entoure. On comprends déjà où on se trouve rien qu'en arrivant dans un aéroport. Aucun banc pour s'assoir, juste les tapis roulants pour bagages défoncés qui peuvent se mettre en marche à tout moment. Je ne sais pas quelle bonne étoile me suit mais j'ai passé l'attente de 2h avec un anthropologue. Un anthropologue de Marseille spécialisé sur l'anthropologie de la santé de l'Afrique de l'ouest. On a beaucoup discuté. Il m'a conseillé de ne pas etre trop sérieuse dans mon étude mais surtout d'ouvrir grand mes yeux et mes oreilles et de me laisser dériver par les evenements. C'est ce que j'essaye de faire. M'adapter à ce manque de confort, m'adapter à cette langue que je ne comprends pas, m'adapter à la chaleur et aux mouches, aux moustiques, m'adapter à ce clavier qui marche mal. M'habituer à etre la francaise du quartier. Et j'écoute, j'échange comme je peux. Hier après etre allé à la Mosquée j'ai passé l'apres midi avec les femmes et les enfants. On a beaucoup parlé. Je leur ai montré mon carnet et elles leur photos de mariage. Les enfants sont adorables et beaucoup mieux éduqués et respectueux que le plupart des petits francais.
Aujourd'hui je pense passer la journée avec Abdou et Khadim, un ami sérère. Il est très gentil. Je commence à m'habituer et surtout à tomber sous le charme de ce pays. Le wolof est une langue magnifique. Je ne peux pas encore vous dire pourquoi je commence à aimer ce pays. Pas assez de recul surement; Pourtant il y aurait tout pour que je ne l'aime pas. Par exemple j'ai récupéré mon sac, mais pas tout. Les sacs étaient ouverts, déchirés. Dans le mien, je crois qu'on a juste volé ce que ma soeur m'avait offert et quelques comprimés pour l'eau. Dommage, mais je m'estime heureuse, ça aurait pu etre pire. En revenant de l'aéroport dans la nuit, un taxi dans un ravin, des morts. Il faut voir l'état des taxis aussi, j'ai parfois l'impression d'etre assise sur la chaussée. Ils se décomposent sur place. Le levier de vitesse, le pare brise, les portières, tout est explosé. Les aiguilles s'affolent sur les compteurs, aucune idée de la vitesse où du moment où on va tomber en panne d'essence. Mais tout ici est "InchAllah".

2 commentaires:

  1. Effectivement ça à l'air... Charmant lol
    Enfin bon le bonheur ne se résume pas au confort ^^ Y'a plein de chose tellement plus importante !
    Bon courage pour la suite !

    Bisous !

    RépondreSupprimer
  2. Salut Cléa !
    C'est marrant des fois on croirait que tu parles de la Tunisie, au moment du clavier qui marche mal notamment ^^.
    Je suis content de voir que tu te portes bien et que tu profites pleinement de cette occasion de découvrir ce continent et cette culture. Oublie pas de prendre du plaisir et fais attention à toi !
    A plus tard !
    Ila Liqa ! ( au revoir ^^)

    RépondreSupprimer