http://www.monalbum.fr/Album=MOZAYCOY
Voici enfin quelques photos de moindre qualité pour soulager le chargement. Mais c'est toujours ça! Bon visionnage :D
mercredi 29 juillet 2009
Je stagne à Dakar mais je récupère. Ce matin j'aurai dû aller à Yoff un village Lébou dans les environs mais je prefère me preserver pour ce que j'attends le plus : la ceremonie initiatique. Je me prépare physiquement et moralement pour cette semaine qui m'attend dans la brousse, voire les deux semaines. Une semaine dans un village diola vers Bignona et l'autre semaine dans un village mandingue vers Kolda. Apres je me retrouverai dans une famille aisée à Tambacounda pour me ressourcer un peu.
Je commence à essayer de m'adapter à ce pays et ses moeurs. Du moins j'essaye de comprendre l'origine de mes deceptions. Je pense qu'il faut une fois mettre ses pieds en Afrique noire loin des clubs med pour comprendre le malaise mondial. L'occident et L'Afrique ce n'est meme pas deux mondes différents, ce sont deux planètes différentes. Ici me je me sens comme un alien et on me regarde comme tel. Aucun repères, rien. Rien de comprable, rien à comparer.
Je me rappelle de mes cours de géographie à colorier la carte du monde en rouge, orange ou jaune suivant l'IDH le sourire aux lèvres et l'ipod dans les oreilles. Mais ce jaune desertique avec lequel on colorie la majorité de l'afrique ce n'est pas un mirage coloré, une simple légende de sous developpement notée dans la marge. L'afrique est réellement en marge. Mais en marge de quoi? D'un capitalisme boiteux? D'une mondialisation écrasante? Et si l'afrique était celle qui avait resister à tout ça? C'est difficile de croire ça quand on observe les conditions de vie. Les logements que l'on dit insalubres chez nous sont ici un quotidien généralisé. La nourriture est importée, le riz est alors moins bon et les cultivateurs de plus en plus pauvres. Beaucoup d'enfants sont vêtus de haillons. Bref, la diginité humaine n'est pas respectée. Ils vivent dans une décharge à échelle nationale. Je n'ai pas encore vu une seule poubelle, alors ne parlons pas de gestion des déchets ni d'éboueurs, ça n'existe pas.
Comment construire son avenir ici? Je regarde mon passeport de la république française comme un trésor, comme tout l'or du monde. C'est une preuve de ma liberté dans un monde enclavé par la misère et les FIRM. Orange est partout. Sur les routes, sur les ronds points, sur les parasols des vendeurs de misère, partout, "on remercie orange" qui affiche les plus belles infrastructures du pays. Je suppose qu'il ne s'agit pas d'une bonne charité chretienne de la part d'Orange...
Moi petite française, je cache ma mention bien au Bac et les bons résultats de mon lycée de centre ville dans un pays qui n'atteint pas les 30 pour cent de réussite. Pourquoi? Car il n'y a pas assez de places dans les universités donc on recale les élèves à l'examen. Je ne sais pas si j'aurai le courage de travailler quand on sait que ses efforts ne seront pas recompensés à leur juste valeur. Ils sont courageux ces africains. Ces africains qui quittent à 11 ans leur famille, leur village, pour aller au collège. Ou ses travailleurs urbains qui sacrifient leur besoins personnels en envoyant une partie de leur salaire au village.
Je comprends ces immigrés et je deteste encore plus ceux qui ne les acceptent pas. Comment ne pas avoir envie, plus que tout au monde de sortir de cette misère quand on est complétement aseptisé par les films occidentaux qui ne font que passer à la télé? Un luxe qu'on vous pend au nez comme une carotte que l'on tend à un âne.
L'afrique c'est un choc et c'est douloureux. Ma vie en France n'aura pas le meme gout. Je saurai apprecier les choses qui à nous aujourd'hui nous paraissent banales comme avoir du courant. Meme à Dakar il y a des coupures chaque jour et pas de flash info spécial pour autant. Imaginez une coupure à Paris...
Je commence à essayer de m'adapter à ce pays et ses moeurs. Du moins j'essaye de comprendre l'origine de mes deceptions. Je pense qu'il faut une fois mettre ses pieds en Afrique noire loin des clubs med pour comprendre le malaise mondial. L'occident et L'Afrique ce n'est meme pas deux mondes différents, ce sont deux planètes différentes. Ici me je me sens comme un alien et on me regarde comme tel. Aucun repères, rien. Rien de comprable, rien à comparer.
Je me rappelle de mes cours de géographie à colorier la carte du monde en rouge, orange ou jaune suivant l'IDH le sourire aux lèvres et l'ipod dans les oreilles. Mais ce jaune desertique avec lequel on colorie la majorité de l'afrique ce n'est pas un mirage coloré, une simple légende de sous developpement notée dans la marge. L'afrique est réellement en marge. Mais en marge de quoi? D'un capitalisme boiteux? D'une mondialisation écrasante? Et si l'afrique était celle qui avait resister à tout ça? C'est difficile de croire ça quand on observe les conditions de vie. Les logements que l'on dit insalubres chez nous sont ici un quotidien généralisé. La nourriture est importée, le riz est alors moins bon et les cultivateurs de plus en plus pauvres. Beaucoup d'enfants sont vêtus de haillons. Bref, la diginité humaine n'est pas respectée. Ils vivent dans une décharge à échelle nationale. Je n'ai pas encore vu une seule poubelle, alors ne parlons pas de gestion des déchets ni d'éboueurs, ça n'existe pas.
Comment construire son avenir ici? Je regarde mon passeport de la république française comme un trésor, comme tout l'or du monde. C'est une preuve de ma liberté dans un monde enclavé par la misère et les FIRM. Orange est partout. Sur les routes, sur les ronds points, sur les parasols des vendeurs de misère, partout, "on remercie orange" qui affiche les plus belles infrastructures du pays. Je suppose qu'il ne s'agit pas d'une bonne charité chretienne de la part d'Orange...
Moi petite française, je cache ma mention bien au Bac et les bons résultats de mon lycée de centre ville dans un pays qui n'atteint pas les 30 pour cent de réussite. Pourquoi? Car il n'y a pas assez de places dans les universités donc on recale les élèves à l'examen. Je ne sais pas si j'aurai le courage de travailler quand on sait que ses efforts ne seront pas recompensés à leur juste valeur. Ils sont courageux ces africains. Ces africains qui quittent à 11 ans leur famille, leur village, pour aller au collège. Ou ses travailleurs urbains qui sacrifient leur besoins personnels en envoyant une partie de leur salaire au village.
Je comprends ces immigrés et je deteste encore plus ceux qui ne les acceptent pas. Comment ne pas avoir envie, plus que tout au monde de sortir de cette misère quand on est complétement aseptisé par les films occidentaux qui ne font que passer à la télé? Un luxe qu'on vous pend au nez comme une carotte que l'on tend à un âne.
L'afrique c'est un choc et c'est douloureux. Ma vie en France n'aura pas le meme gout. Je saurai apprecier les choses qui à nous aujourd'hui nous paraissent banales comme avoir du courant. Meme à Dakar il y a des coupures chaque jour et pas de flash info spécial pour autant. Imaginez une coupure à Paris...
lundi 27 juillet 2009
Wahou je suis surprise de voir autant de fidèles! Merci beaucoup ca fait chaud au coeur! Bon j'ai fait peur à tout le monde je crois alors voici les explications ; J ai juste fait une petite depression seule en plein milieu de l Afrique tropicale à cause des effets secondaires de mon anti paludique que j ai pas supporté. Dis comme ça ça fait peur, bah c etait vraiment pas facile. Mais là ça va beaucoup beaucoup mieux. Ca doit faire 2 jours que j'ai pas versé une larme xD Le papa de Fatou m a donné un gris gris pour mon voyage et là je me repose dans une belle maison et une gentille famille à Dakar. Jeudi je pars pour Ziguinchor par le car avec Diémé un jeune homme de mon age qui sera un initié durant la ceremonie. Le voyage me permettra de le harceler de questions et de voir du pays, mes deux activités favorites. Je vais essayer de mettre quelques photos, parce que le sénégal ça nous en met plein les yeux!
samedi 25 juillet 2009
Retour illico presto à Joal. Bassoul? Une ile completement pomée au milieu de nulle part avec des habitants mefiants qui prennent les toubab pour des vaches à lait en plus d'offrir une hygiène déplorable. Bref, désormais je suis malade, moral à zéro de nouveau. Je ne vais pas m'en sortir. Je ne sais pas si je vais reussir à prendre mon pied un jour. Dès que je vais mieux je file sur Dakar et vendredi matin 8h je prends le bateau pour Ziguinchor. Mon envie de moment : rencontrer des francais, parler avec des francais. C'est vraiment dur. La France, ma famille, me manquent enormement, trop, beaucoup trop. Bref n'hésitez pas à m'appeller, m'envoyer des textos, des mails, des commentaires, ça me fait plaisir. BIsous à tous.
mercredi 22 juillet 2009
Bon j'ai 6 minutes pour écrire ce message apres avoir mis 2h pour m'y connecter. Donc pas de formules pompeuses ou d'effets de style aujourd(hui. Ma journée? mauvaise matinée. Pourquoi? J'ai lavé mon linge. Et alors? C'était le scoop du quartier : la toubab sait laver du linge la main. Je vous passe les détails c'était tres vexant. Mais l'apres midi était 10 fois mieux. Aprem avec le peintre Materson. Bon là ils sont encore tous planter à regarder mon ecran. J'aime pas ça. Je m'en vais. Pas de net pendant minimum 1 semaine. Don't worry.!
dimanche 19 juillet 2009
Aujourd'hui essai n°3 pour mettre des photos. Progrès : l'ordi reconnait l'appareil. C'est l'internet qui deconne. Peut etre que j'y arriverai avant le mois de septembre^^ Comme vous le voyez j'ai retrouvé le sourire. J'essaye d'arreter de me plaindre afin de profiter. Si je suis là c'est que je l'ai voulu. Quand je vois tout ces gamins à mendier où tout ces gamins orphelins de parents immigrés en europe je n'ai pas le droit de me plaindre. Je suis un peu fachée contre moi meme. J'ai toujours besoin de prendre du recul pour apprecier les choses. Sur le moment je ne réalise pas. Par exemple ce matin j'ai été dans la brousse rencontrer un chef de village Bambara. Je dis ça à n'importe qui dans la rue il me regarde avec des gros yeux, et moi je trouve ça normal. Ca me rend folle de voyager. Je crois que ces rencontres là je vais les regretter. Il n'y a pas plus riche. Cela vaut tout l'or du monde. Et c'est durant ces rencontres que je retrouve ma place et que je me souviens pourquoi je suis là. Je dois prendre les devants des evenements et avancer. On arrete de pleurnicher, la famille on la renvoit dans 2 mois c'est sur. Mais des rencontres comme celles qui m'attendent c'est unique c'est sur. Alors yallah! :D
vendredi 17 juillet 2009
Baisse du moral
Me voici arrivée en milieu Sérère. Tout mes efforts pour apprendre le wolof sont vains. Meme s'ils comprennent le wolof ils insistent pour me parler sérère. Pourquoi? Ils me parlent, me parlent encore et je ne comprends pas. Ils rient. Je ne peux répondre à leur question, et ils ne le comprennent pas. Incompréhension.
Hier, je suis allé dans une famille de 30 enfants, 4 coépouses, sans parler du reste. J'étais la seule toubab et je n'avais pas un moment pour respirer. J'avais juste la désagréable impression d'etre une poupée, leur poupée. Manges, assieds toi, bois.... Je me suis retrouvée en costume sénégalais. Je commence à perdre mon identité. Une tres mauvaise journée. Je perds mes repères, j'ai un besoin urgent d'occident.
J'étouffe. J'étouffe dans la chaleur, dans les salutations musulmanes à rallonge. Je ne comprends pas. Je me retrouve au milieu de deux mondes sans savoir où aller. Je me sens seule et incomprise. Mais il me reste encore 2 mois. Je me dis que c'est une mauvaise étape à passer. Je m'imagine déjà dans l'avion comme un soulagement. Mais je ne dois pas penser ça, je dois avancer. Je remercie alors Zellidja qui à la question, qu'est-ce que je fais là? me donne une réponse. J'arrive à avoir un objectif dans un monde sans repères et dans mon identité qui s'efface au lieu de s'affirmer. Vivement dans 2 ou 3 semaines et je me sois adaptée et que le choc culturel diminu.
Ce qui est étrange, c'est qu'au lieu de me sentir grandir et m'affirmer je me sens disparaitre. Je me nois dans un océan qui n'est pas le mien. Dans un panier de raisin. Le raisin flotte, le citron coule. Je ne sais pas si c'est une étape, un sale moment. Il y a trop de choses que je comprends pas pour évoluer dans ce milieu. Et je ne les comprendrais jamais car je ne serai jamais africaine. Je serai toujours la toubab que les gamins gueulent dans les rues. Je n'aime pas ce mot. Je n'en peux plus de l'entendre sans cesse. J'ai l'impression d'etre une marchandise qui se ballade dans la rue. Comment veux-tu repenser et affirmer ton identité quand ton seul nom est toubab, quand seul ta couleur de peau écrit tout un dialogue. C'est dur de se détacher, de se distinguer. A l'heure actuelle je dirai que c'est impossible. Je suis un citron dans un panier de raisin. Un citron qui essaye de se presser mais l'acidité est là, irritante et terrible.
Les photos : ça ne marche pas.
Hier, je suis allé dans une famille de 30 enfants, 4 coépouses, sans parler du reste. J'étais la seule toubab et je n'avais pas un moment pour respirer. J'avais juste la désagréable impression d'etre une poupée, leur poupée. Manges, assieds toi, bois.... Je me suis retrouvée en costume sénégalais. Je commence à perdre mon identité. Une tres mauvaise journée. Je perds mes repères, j'ai un besoin urgent d'occident.
J'étouffe. J'étouffe dans la chaleur, dans les salutations musulmanes à rallonge. Je ne comprends pas. Je me retrouve au milieu de deux mondes sans savoir où aller. Je me sens seule et incomprise. Mais il me reste encore 2 mois. Je me dis que c'est une mauvaise étape à passer. Je m'imagine déjà dans l'avion comme un soulagement. Mais je ne dois pas penser ça, je dois avancer. Je remercie alors Zellidja qui à la question, qu'est-ce que je fais là? me donne une réponse. J'arrive à avoir un objectif dans un monde sans repères et dans mon identité qui s'efface au lieu de s'affirmer. Vivement dans 2 ou 3 semaines et je me sois adaptée et que le choc culturel diminu.
Ce qui est étrange, c'est qu'au lieu de me sentir grandir et m'affirmer je me sens disparaitre. Je me nois dans un océan qui n'est pas le mien. Dans un panier de raisin. Le raisin flotte, le citron coule. Je ne sais pas si c'est une étape, un sale moment. Il y a trop de choses que je comprends pas pour évoluer dans ce milieu. Et je ne les comprendrais jamais car je ne serai jamais africaine. Je serai toujours la toubab que les gamins gueulent dans les rues. Je n'aime pas ce mot. Je n'en peux plus de l'entendre sans cesse. J'ai l'impression d'etre une marchandise qui se ballade dans la rue. Comment veux-tu repenser et affirmer ton identité quand ton seul nom est toubab, quand seul ta couleur de peau écrit tout un dialogue. C'est dur de se détacher, de se distinguer. A l'heure actuelle je dirai que c'est impossible. Je suis un citron dans un panier de raisin. Un citron qui essaye de se presser mais l'acidité est là, irritante et terrible.
Les photos : ça ne marche pas.
mardi 14 juillet 2009
Salamaleikoum
Encore une nuit passé à l'aéroport. Mais en fait c'est interessant un aéroport quand on prend le temps d'observer ce qui nous entoure. On comprends déjà où on se trouve rien qu'en arrivant dans un aéroport. Aucun banc pour s'assoir, juste les tapis roulants pour bagages défoncés qui peuvent se mettre en marche à tout moment. Je ne sais pas quelle bonne étoile me suit mais j'ai passé l'attente de 2h avec un anthropologue. Un anthropologue de Marseille spécialisé sur l'anthropologie de la santé de l'Afrique de l'ouest. On a beaucoup discuté. Il m'a conseillé de ne pas etre trop sérieuse dans mon étude mais surtout d'ouvrir grand mes yeux et mes oreilles et de me laisser dériver par les evenements. C'est ce que j'essaye de faire. M'adapter à ce manque de confort, m'adapter à cette langue que je ne comprends pas, m'adapter à la chaleur et aux mouches, aux moustiques, m'adapter à ce clavier qui marche mal. M'habituer à etre la francaise du quartier. Et j'écoute, j'échange comme je peux. Hier après etre allé à la Mosquée j'ai passé l'apres midi avec les femmes et les enfants. On a beaucoup parlé. Je leur ai montré mon carnet et elles leur photos de mariage. Les enfants sont adorables et beaucoup mieux éduqués et respectueux que le plupart des petits francais.
Aujourd'hui je pense passer la journée avec Abdou et Khadim, un ami sérère. Il est très gentil. Je commence à m'habituer et surtout à tomber sous le charme de ce pays. Le wolof est une langue magnifique. Je ne peux pas encore vous dire pourquoi je commence à aimer ce pays. Pas assez de recul surement; Pourtant il y aurait tout pour que je ne l'aime pas. Par exemple j'ai récupéré mon sac, mais pas tout. Les sacs étaient ouverts, déchirés. Dans le mien, je crois qu'on a juste volé ce que ma soeur m'avait offert et quelques comprimés pour l'eau. Dommage, mais je m'estime heureuse, ça aurait pu etre pire. En revenant de l'aéroport dans la nuit, un taxi dans un ravin, des morts. Il faut voir l'état des taxis aussi, j'ai parfois l'impression d'etre assise sur la chaussée. Ils se décomposent sur place. Le levier de vitesse, le pare brise, les portières, tout est explosé. Les aiguilles s'affolent sur les compteurs, aucune idée de la vitesse où du moment où on va tomber en panne d'essence. Mais tout ici est "InchAllah".
Aujourd'hui je pense passer la journée avec Abdou et Khadim, un ami sérère. Il est très gentil. Je commence à m'habituer et surtout à tomber sous le charme de ce pays. Le wolof est une langue magnifique. Je ne peux pas encore vous dire pourquoi je commence à aimer ce pays. Pas assez de recul surement; Pourtant il y aurait tout pour que je ne l'aime pas. Par exemple j'ai récupéré mon sac, mais pas tout. Les sacs étaient ouverts, déchirés. Dans le mien, je crois qu'on a juste volé ce que ma soeur m'avait offert et quelques comprimés pour l'eau. Dommage, mais je m'estime heureuse, ça aurait pu etre pire. En revenant de l'aéroport dans la nuit, un taxi dans un ravin, des morts. Il faut voir l'état des taxis aussi, j'ai parfois l'impression d'etre assise sur la chaussée. Ils se décomposent sur place. Le levier de vitesse, le pare brise, les portières, tout est explosé. Les aiguilles s'affolent sur les compteurs, aucune idée de la vitesse où du moment où on va tomber en panne d'essence. Mais tout ici est "InchAllah".
lundi 13 juillet 2009
Itinéraire
Itinéraire du 12/07 au 16/09
13 au 15 juillet : Thiès
16 au 22 juillet : Joal (Sérères)
23 au 28 juillet : Bassoul (Sérères Niomenka)
29 juillet : Kaolack
30 au 7 aout : Ziguinchor (Diolas)
8 au 14 aout : Kolda (Peuls)
15 au 21 aout : Tambacounda (Peuls)
22 au 29 aout : Kedougou (Bassaris/Bédiks)
30 au 6 septembre : Matam (Toucouleurs)
7 au 13 septembre : Saint Louis (Wolofs/Lébous)
14 : Joal
15 : Thiès
16 : Dakar
13 au 15 juillet : Thiès
16 au 22 juillet : Joal (Sérères)
23 au 28 juillet : Bassoul (Sérères Niomenka)
29 juillet : Kaolack
30 au 7 aout : Ziguinchor (Diolas)
8 au 14 aout : Kolda (Peuls)
15 au 21 aout : Tambacounda (Peuls)
22 au 29 aout : Kedougou (Bassaris/Bédiks)
30 au 6 septembre : Matam (Toucouleurs)
7 au 13 septembre : Saint Louis (Wolofs/Lébous)
14 : Joal
15 : Thiès
16 : Dakar
Arrivée
Bonjour à tous!
Me voilà arrivée au Sénégal. 7h de train et 7h d'avion. Un vol Lisbonne Dakar sous la pluie et l'orage tropicale dans la nuit. Arrivée à l'aéroport de Dakar je sens déjà la chaleur étouffante et humide. Les moustiques sont mes premiers attaquants. Sinon les militaires sont partout. Moiet d'autres passagers de mon vol nous impatientons devant le tapis roulant des bagages : au bout d'une heure toujours rien. Ils ont été oublié à Lisbonne. Direction bureau des réclamations. C'est-à-dire attente et procédures interminables dans un cagibi sale au fond de l'aeroport. Je dois donc revenir chercher mon sac ce soir vers 3h du matin. Passé l'épisode de cette malchance, me voilà dehors et par chance la pluie s'est arretée. Je retrouve Abdou apres avoir reçu diverses propositions de taxi. C'est bon je suis au Sénégal. Dans la voiture il y a Abdou, son grand frère, le chauffeur un ami et moi. Personne ne parle de trop, on écoute la musique et je m'endors. A l'arrivée à Thiès je découvre ma chambre : une moustiquaire et un ventilateur, rien de mieux. Mais la nuit n'a pas été de tout repos. Je partage ma fenetre avec un coq et un dindon. De plus l'appel de la Mosquée et la salle de prière à coté de moi n'aident pas. Mais je me sens bien, meme si je me demande encore un peu ce que je fais là.
Ce matin, petit déjeuner : omelette, oignons, vache qui rit, madeleine, lait en poudre.
Puis petit tour en ville pour retirer de l'argent et m'acheter un t shirt et du savon. La pauvreté est frappante. On s'en prend plein la vue. L'ennui des jeunes sur le bord des routes, la fausse liberté des enfants des rues collées à votre fenetre de taxi avec des yeux de pitié.
Dejeuner : riz au poisson, plat typique du sénégal dont il faut que je redemande le nom.
C'est tres bon, mais épicé, j'ai soif!
Ensuite à 14h15, prière à la mosquée où, voilée, j'ai pu rencontrer un maçon qui construit cette mosquée. Il m'a parlé de beaucoup de choses et j'en ai profité pour lui demander comment se passait les rites funéraires chez les musulmans.
Là je sors de la douche, aux seaux d'eau dehors.
Je me rends bien compte que beaucoup de choses nous séparent. Abdou aussi aimerait voyager mais il ne peut pas. Le peu qu'il gagne il le donne à la famille. Je pense que si je devais retenir un mot de mon debut de voyage c'est solidarité. On pourra alors citer quelques fetes musulmanes à ce sujet sur lesquelles j'ai posé des questions à Abdou ce matin.
Me voilà arrivée au Sénégal. 7h de train et 7h d'avion. Un vol Lisbonne Dakar sous la pluie et l'orage tropicale dans la nuit. Arrivée à l'aéroport de Dakar je sens déjà la chaleur étouffante et humide. Les moustiques sont mes premiers attaquants. Sinon les militaires sont partout. Moiet d'autres passagers de mon vol nous impatientons devant le tapis roulant des bagages : au bout d'une heure toujours rien. Ils ont été oublié à Lisbonne. Direction bureau des réclamations. C'est-à-dire attente et procédures interminables dans un cagibi sale au fond de l'aeroport. Je dois donc revenir chercher mon sac ce soir vers 3h du matin. Passé l'épisode de cette malchance, me voilà dehors et par chance la pluie s'est arretée. Je retrouve Abdou apres avoir reçu diverses propositions de taxi. C'est bon je suis au Sénégal. Dans la voiture il y a Abdou, son grand frère, le chauffeur un ami et moi. Personne ne parle de trop, on écoute la musique et je m'endors. A l'arrivée à Thiès je découvre ma chambre : une moustiquaire et un ventilateur, rien de mieux. Mais la nuit n'a pas été de tout repos. Je partage ma fenetre avec un coq et un dindon. De plus l'appel de la Mosquée et la salle de prière à coté de moi n'aident pas. Mais je me sens bien, meme si je me demande encore un peu ce que je fais là.
Ce matin, petit déjeuner : omelette, oignons, vache qui rit, madeleine, lait en poudre.
Puis petit tour en ville pour retirer de l'argent et m'acheter un t shirt et du savon. La pauvreté est frappante. On s'en prend plein la vue. L'ennui des jeunes sur le bord des routes, la fausse liberté des enfants des rues collées à votre fenetre de taxi avec des yeux de pitié.
Dejeuner : riz au poisson, plat typique du sénégal dont il faut que je redemande le nom.
C'est tres bon, mais épicé, j'ai soif!
Ensuite à 14h15, prière à la mosquée où, voilée, j'ai pu rencontrer un maçon qui construit cette mosquée. Il m'a parlé de beaucoup de choses et j'en ai profité pour lui demander comment se passait les rites funéraires chez les musulmans.
Là je sors de la douche, aux seaux d'eau dehors.
Je me rends bien compte que beaucoup de choses nous séparent. Abdou aussi aimerait voyager mais il ne peut pas. Le peu qu'il gagne il le donne à la famille. Je pense que si je devais retenir un mot de mon debut de voyage c'est solidarité. On pourra alors citer quelques fetes musulmanes à ce sujet sur lesquelles j'ai posé des questions à Abdou ce matin.
Inscription à :
Articles (Atom)